Compte tenu du travail mené jusqu’à
présent dans la zone frontale de l’océan Austral et de la
démarche présentée dans la partie précédente, notre plan de recherche
peut être représenté de manière schématique sur la figure ci-dessous en
fonction des zones océaniques privilégiées dans dans l’exploration
de l’espace des paramètres et des programmes auxquelles elles
se rattachent. Deux étapes principales sont envisagées, l’une
pour 2002-2003, l’autre pour 2003-2005. Le contenu de chacune
de ces étapes est détaillé ci-après.
Etape
1 (2002-2003)
En
suivant la démarche exposée précédemment, et compte tenu de nos
travaux réalisés jusqu’à présent, la première étape de ce
projet sera d’explorer l’espace des paramètres dans
la zone correspondant au secteur indien de l’Océan Austral.
La zone frontale sépare deux systèmes biogéochimiques très différents
résultant notamment des forts gradients méridiens en sels nutritifs
(N et Si) : l’un est à caractère oligotrophe au nord
et l’autre à caractère HNLC au sud. L’activité méso-échelle
de la zone induit un échange continu mais fortement variable entre
ces deux systèmes et il est particulièrement important de comprendre
son effet sur la structure de l’écosystème. Dans ce type de
système il est montré que le silicium et le fer sont les facteurs
limitants principaux de la croissance des diatomées.
Afin de répondre aux questions exposées dans la section
précédente, on s’attachera donc dans cette première étape
à explorer l’espace des paramètres en privilégiant :
-
le nombre
de compartiments phytoplanctoniques : diatomées – flagellés
-
les ressources
en éléments nutritifs (N,Si)
-
la sensibilité
du modèle aux valeurs des coefficients physiologiques (taux de croissance
et paramètres de co-limitation N-Si-Fe), notamment par classe de
taille.
-
la sensibilité
au rapport mélange/lumière
On ne considérera dans cette première approche qu’un
seul groupe de brouteurs. La dynamique méso-échelle sera du même
type dans les différentes simulations afin de conserver les mêmes
échelles spatio-temporelles et permettre de caractériser la réponse
des écosystèmes selon leurs échelles de temps propres.
Une réflexion est entamée en collaboration avec S. L'Helguen (LCM, IUEM) concernant les coefficients
physiologiques par classe de taille de phytoplancton (uptake de
l’azote). Cette collaboration sera continuée dans l’étape
2 sur la zone Atlantique Nord Est.
Nous introduirons également une paramétrisation de
la colimitation Fe-Si et étudierons la sensibilité du système à
cette paramétrisation en collaboration avec S. Blain et G. Sarthou
(LEMAR).
On s’attachera à quantifier ces résultats en
terme d’impact sur les cycles biogéochimiques (production
primaire et exportée).
Le travail de DEA qu’effectueront H. Legall et
S. Roudesly pendant leurs stages de DEA en 2002 s’inscrit
dans cette étape. Par ailleurs une demande
de financement pour un Post-doc en collaboration avec H.Y.Park (MNHN)
est en cours dans le cadre de l’analyse des données physiques
de la campagne ANTARES 4 visant à caractériser la dynamique 3D de
la zone. Ce travail qui serait mené au Muséum d’Histoire Naturelle
doit permettre une meilleure compréhension de la physique de la
zone frontale à l’échelle du méandre observé lors de la campagne
ANTARES 4 en lien avec nos études de processus.
Etape 2 (2003-2005)
Nous explorerons ensuite une zone plus large de l’espace
des paramètres correspondant à des caractéristiques proches de celles
de l’Atlantique Nord-Est (POMME) et de la mer des Sargasses
(BATS). Dans cette partie nous ferons varier les échelles spatiales
et temporelles associées à la dynamique méso-échelle, en particulier
en faisant varier la stratification et les caractéristiques de la
zone frontale. Les autres directions de variations dans l’espace
des paramètres seront choisies en fonction des résultats obtenus
à l’étape 1.
De même que dans l’étape 1 on s’attachera
à quantifier ces résultats en terme d’impact sur les cycles
biogéochimiques (production primaire et exportée).
La finalité de cette étude consiste à obtenir une vue
globale dans l’espace des paramètres décrit de la réponse
des écosystèmes planctoniques. En particulier un des buts est de
converger vers les modèles biologiques plus complexes tels que ceux
utilisés dans les modèles couplés réalistes. L’originalité
du projet sera d’évaluer l’impact d’une complexification
de la structure du réseau trophique sur la réponse de l’écosystème
à la variabilité océanique à méso-échelle. Dans cette étape il est
donc envisagé de faire varier également le nombre de groupes fonctionnels
(par la prise en compte d’un 3ième goupe de phytoplancton
et/ou d’un 2nd groupe de zooplancton).
Une rationalisation globale dans l’espace des
paramètres sera proposée d’après les résultats obtenus dans
les différentes étapes de ce projet concernant notamment l’augmentation
de la diversité planctonique dans les différents modèles de complexité
croissante utilisés.
Cette étape se fera notamment en liaison directe avec
les études de modélisation menées dans le cadre du programme POMME,
et notamment L.Memery et M.Levy (LODYC).
|
Situation |
Pascal Rivière |
MCF (LEMAR) |
Philippe Pondaven |
MCF (LEMAR) |
Charles Fravalo |
PR (LEMAR) |
La nature clairement pluridisciplinaire de ce projet
implique un travail d’équipe regroupant à la fois des physiciens
modélisateurs (P.Rivière, C.Fravalo) et un biologiste modélisateur
(P.Pondaven). La modélisation couplée physique-biogéochimie ainsi
que l’analyse des résultats utilisera par conséquent les compétences
de chacun des intervenants et le travail sera réalisé en commun.
Deux stages de DEA ont lieu en 2002 dans notre équipe
sur la problématique développée dans ce projet, et nous prévoyons
une thèse sur cette problématique.
Le
développement du modèle biologique sera parallèlement continué,
notamment dans le cadre du programme NSF avec la thèse de M.Mongin.
Cette approche est indispensable afin de mieux paramétriser le modèle
3D dans le cadre de ce projet. Une attention particulière sera portée
à l’identification des mécanismes impliqués dans la formation
du maximum profond de chlorophylle observé dans la zone HNLC de
l’Océan Austral (Tréguer et al., Woods Hole, 2001)
Par ailleurs la thématique de ce projet met en jeu différentes collaborations
sur le plan local, national et international :
LEMAR - UMR 6539 :
-
S. Blain, P. Tréguer, A.Leynaert, G.Sarthou, J. Le Fèvre
Chimie Marine, IUEM
-
S. L'Helguen
National :
-
P. Klein,
A.M. Tréguier (LPO, Brest)
-
M.Lévy,
L.Memery (LODYC, Paris)
-
H.Y.Park (MNHN, Paris)
International :
-
P. Sedwick (CSIRO, Australie)
-
M. Brzezinski, D. Nelson (UCSB & OSU, USA)
-
M. Fasham, T. Anderson (SOC, UK)
2.
Equipement disponible pour la réalisation du projet
Le laboratoire LEMAR possède une station de travail
SUN Ultra60, et une allocation d’heures de calculs sur la
machine vectorielle du centre IDRIS a été renouvelée pour l’année
2002 sur cette thématique. Une utilisation des moyens de calculs
du nouveau Pôle de Calcul Mer de Brest est également envisagée.
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